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 7 milliards d'aiguilles

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JoeHarper

JoeHarper


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MessageSujet: 7 milliards d'aiguilles   7 milliards d'aiguilles Icon_minitimeJeu 20 Mai - 17:21

Et hop, un topic sur l'un de mes coups de coeur du moment, un titre en cours de parution chez Doki Doki. 2 volumes sont sortis pour l'instant, et la série a le mérite d'être bouclée en 4 tomes.

Par quoi commencer ? Hé bien, peut-être par les visuels des couvertures des deux premiers tomes, que je trouve magnifiques, et à placer dans la catégorie "et vas-y que je te fais des couvertures envoûtantes et aux perspectives intéressantes". Je les trouve vraiment originales.

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Et maintenant, mes avis sur les deux tomes en question. Toutefois, attention, mon avis sur le tome 2 peut éventuellement contenir des spoils pour quiconque n'a pas lu le tome 1.


Tome 1:

Hikaru est une lycéenne solitaire au possible, portant toujours un casque sur ses oreilles. Alors qu'elle est en voyage de classe et s'est éloignée des autres, une étrange entité fonce droit sur elle depuis l'espace, et elle perd connaissance. Elle se réveille plus tard, plus ou moins surprise d'être rentrée chez elle. Plus tard encore, elle commence à distinguer une étrange voix dans son casque, qui lui explique qu'elle n'est plus seule: la fameuse entité, qui n'est autre que la voix, s'est immiscée dans son corps pour la maintenir en vie après le crash. Mais ce n'est pas tout: l'entité demande à Hikaru de coopérer pour mener à bien sa mission: retrouver le Maelström, un fléau exterminateur qui se serait infiltré dans le corps de l'une des 7 milliards d'âmes humaines de notre planète, et qui se trouverait dans son lycée...

7 milliards d'aiguilles, le nouveau seinen de Doki Doki, s'est achevé avec son quatrième volume il y a peu. Et si l'on a encore du mal à bien cerner ce qui nous attend par la suite, ce nouveau titre possède un charme indéniable.

Un charme qui passe en premier lieu par l'héroïne, la jeune Hikaru, solitaire au possible, évitant tout contact avec les autres, se fichant royalement de tout. Dès lors, une ambiance assez particulière se met en place au début de l'oeuvre, une ambiance assez nonchalante que viennent à peine perturber l'arrivée de l'entité dans le corps de la jeune fille et son souhait de coopérer avec elle.
Parallèlement à cela, l'identité du Maelström au sein du lycée est rapidement dévoilée, le lecteur étant invité à suivre les premiers actes horrifiants de ce dernier, à la recherche de la personne contenant l'entité en elle. Petit à petit, les disparitions et les morts se succèdent dans le lycée, le sang coule, et la nonchalance laisse place à une atmosphère dominée par un léger malaise et par l'envie qu'a le lecteur de savoir comment tout ceci va tourner. Et un petit suspense finit également par s'installer: du Maelström ou du duo improvisé Hikaru/entité, le premier qui parviendra à identifier l'ennemi prendra un sérieux avantage.
Mais l'entité aura fort à faire pour parvenir à motiver Hikaru: pour pouvoir à mener à bien sa mission, la jeune fille doit entrer en contact avec ses camarades de classe, et qu'y a-t-il de plus difficile pour une lycéenne qui s'est toujours recluse dans sa solitude ? Ce premier tome tourne également autour de cela: la lente resocialisation, forcée par l'entité, de notre héroïne, d'abord réticente, mais qui va finir par se faire deux amies. Hikaru se découvre alors un but: protéger ses nouvelles amies lorsque celles-ci se retrouveront en danger face au Maelström.

Le charme de l'oeuvre passe également par son aspect visuel.
Le coup de crayon de Nobuaki Tadano est intéressant: si le design des personnages peut paraître au début un peu carré par instants, il révèle vite ses qualités: sans que l'auteur ait besoin de tomber dans l'exagération, les personnages ont des traits fins et gagnent vite en expressivité, que ce soit pour faire ressortir la nonchalance de Hikaru, les paniques des personnages ou encore l'aspect terrifiant que peut dégager le jeune garçon possédé par le Maelström. On saluera également, en fin de tome, le design monstrueux réussi de ce dernier.
Un autre bon point pour les décors, jamais surprenants, jamais trop denses, mais bien présents. Les cases paraissent rarement vides.
Tout ceci vient parfaitement renforcer ce qui est l'une des grandes forces du manga: un dynamisme et une fluidité exemplaires dans la narration et le découpage. Le récit de Tadano semble couler de source, l'auteur semble savoir où il va, bien que ce soit moins le cas pour le lecteur.

De nombreuses questions nous viennent à l'esprit à la lecture de ce premier volume: qu'est réellement l'entité ? A-t-elle vraiment tout dit ? Et quel avenir pour Hikaru, qui semble destinée à sacrifier sa vie ? Arrivé à la fin de ce tome, difficile de savoir ce que l'auteur va nous réserver par la suite, de prévoir l'orientation que tout ceci va prendre. En attendant, l'essentiel est là: grâce à une narration parfaitement maîtrisée, à un dynamisme certain, à une ambiance dans laquelle on plonge facilement, et à une héroïne plutôt attachante dans le fond, ce premier opus de 7 milliards d'aiguilles, qui rappelle un peu l'excellent Parasite chez Glénat, parvient sans mal à nous faire entrer dans son univers, et ce malgré des évènements qui peuvent paraître finalement assez classiques.

Du côté de l'édition, Doki Doki nous propose une nouvelle fois un travail de bonne facture. En plus des quatre premières pages en couleurs, le travail effectué sur la traduction, l'adaptation, le lettrage et l'impression est convaincant. Seules deux ou trois petites fautes de frappe ou d'orthographe viennent s'immiscer dans ce bilan plutôt positif.


Tome 2:

Contactée à maintes reprises par son ami d'enfance Masaya, Hikaru, accompagnée de ses nouvelles amies Saya et Nao, décide de retourner sur l'île de son enfance pour se recueillir sur la tombe de son père. Mais une fois sur place, deux questions l'assaillent, et assaillent en même temps le lecteur: pourquoi Exaether la possède-t-il toujours alors que le Maelström a été éliminé ? Et quelles étaient les véritables circonstances de la mort de son père quand elle était petite ? La réponse à la première question ne tarde pas à arriver: le Maelström n'est pas mort, et revient à la charge après avoir pris possession du corps de Masaya. Et au fil du nouvel affrontement qui se profile, c'est la réponse à la deuxième question qui arrivera...

On aurait pu craindre d'assister à un nouveau combat dans la veine de celui du premier tome, on aurait pu craindre qu'en faisant réapparaître de manière assez facile le Maelström, Nobuaki Tadano tombe dans quelque chose de plus répétitif et sans surprises. C'était mal connaître l'auteur, qui nous offre un contenu inattendu qui se révèle encore meilleur que le premier volume.

Après un début de volume qui introduit posément, avec la relative nonchalance que l'on a déjà pu apprécier dans le premier tome, l'arrivée de Hikaru sur l'île et les interrogations déjà citées plus haut, le Maelström réapparaît et commence à semer le chaos sur l'île, et alors que l'on s'attend à un nouvel affrontement physique, le Maelström dévoile un tout autre objectif, inattendu, et, au passage, en dévoile un peu plus sur ce que sont Exaether et lui.

Pris de court par l'initiative du Maelström, le lecteur se retrouve plongé, en même temps que Hikaru, dans les tréfonds mêmes de la mémoire de notre héroïne, à la découverte des circonstances de la mort de son père. Et c'est ici que Tadano nous offre une idée de génie: en exploitant les capacités du Maelström, il mélange avec une fluidité exemplaire, pendant une cinquantaine de pages, les révélations du passé à la réalité du présent, ne manquant pas de déstabiliser Hikaru au plus profond d'elle-même, et expliquant le plus naturellement du monde les raisons qui l'avaient poussée à se replier sur elle-même. Pendant tout ce passage, on reste bluffé par l'originalité de la narration du mangaka, et par la profondeur qu'il apporte à la psychologie de son héroïne, d'autant que l'ensemble est toujours servi par un coup de crayon personnel, attachant et jamais vide.

On pourra toujours trouver quelques facilités, mais à côté de toutes les qualités évoquées, elles font très pâle figure, et l'essentiel est là: ce deuxième volume fascine encore plus que le premier, travaille en profondeur Hikaru et la rend encore plus attachante. Désormais, la jeune fille sait qu'elle n'est plus seule et qu'elle peut compter sur ses deux amies, mais aussi sur elle-même, ce que ne manque pas de montrer, de manière symbolique, la toute dernière case du volume.

Et pour finir en beauté, si l'on se demande à nouveau ce que le mangaka va nous réserver pour la suite, on sait à présent que l'on peut lui vouer une confiance totale, et qu'il saura nous surprendre, ce qui ne manque déjà pas de paraître lors des deux dernières pages de ce tome, qui amènent sur le devant de la scène, et toujours avec le plus grand naturel, un nouveau bouleversement totalement inattendu qui, gageons-le, continuera d'offrir son lot d'originalité à la série.




Bref, on a là une série qui, finalement, n'est pas foncièrement originale au niveau de son scénario, et c'est surtout le style de l'auteur qui rend le tout si prenant, attachant, envoûtant Smile

JoeHarper approved.
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JoeHarper

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MessageSujet: Re: 7 milliards d'aiguilles   7 milliards d'aiguilles Icon_minitimeJeu 14 Oct - 3:24

Tome 3:

L'opposition entre Exaether et le Maelström s'est achevée par la fin de la bataille séculaire de ces deux entités opposées. Ainsi, Hikaru est à présent l'hôte non seulement du premier, mais aussi du deuxième !
C'est alors que des évènements inexplicables commencent à se dérouler un peu partout dans le monde: tandis que Chika, une camarade de classe de Hikaru, se retrouve parasitée par une forme primaire du Maelström et tombe petit à petit dans une folie meurtrière, des animaux mutent aux différents coins de la planète et des dinosaures apparaissent subitement...

Face à tout ceci, le lecteur est aussi perdu que Hikaru, Exaether et le Maeltröm, et, tout en suivant les étranges évènements qui surviennent, se demande où Nobuaki Tadano veut en venir. Finalement, les explications arriveront petit à petit à partir du deuxième tiers du volume: après avoir mis fin au combat éternel d'Exaether et du Maelström, qui était clairement au centre de la première moitié de la série, l'auteur se devait de faire rebondir son récit tout en apportant une conclusion convaincante à l'opposition entre les deux entités, dont chaque combat était censé se boucler par la défaite de l'un et la victoire de l'autre, et qui s'achève ici sur un "match nul". Et fort heureusement, l'arrivée d'un nouveau personnage venu d'ailleurs apporte la satisfaction attendue: ainsi, la fin de la rivalité entre Exaether et le Maelström n'est pas sans conséquence, puisque c'est ici l'équilibre du monde qui est mis en péril. Et pour remettre les choses en place, le coordonnateur de l'espace fait son apparition, avec l'idée que l'humanité a fait son temps et que la planète doit naturellement renaître.

On vous le donne dans le mille: face au coordonnateur de l'espace, Hikaru, possédée par les deux entités, se pose alors comme le potentiel sauveur du monde. Les évènements qui surviennent se font alors plus prévisibles. Comme prévu, le mangaka nous présente une Hikaru qui a évolué et qui se soucie désormais du sort des autres, mais qui a tendance à se faire voler la vedette par Exaether ou le Maelström, dotés de comportements plus prévisibles que la lycéenne, quand ceux-ci prennent possession de son corps. La plus grande présence des deux entités rendent le récit moins surprenant, mais loin d'être mauvais pour autant. Diamétralement opposés au départ, tous deux semblent évoluer petit à petit, au point de finir par s'attacher à Hikaru. Prévisible, mais plutôt efficace. Quant à Hikaru elle-même, si elle est en retrait pendant une bonne partie du tome, on est heureux de la retrouver en fin de volume, à nouveau déchirée par les propos de sa tante, mais déterminée à la sauver. On ressent ici tout l'évolution parcourue par la jeune fille.
L'originalité n'est plus vraiment de la partie, sauf sur un point: ici, le combat entre Hikaru et le coordonnateur de l'espace n'est pas physique - du moins pour le moment - mais se présente plus comme une opposition entre deux visions de l'évolution du monde.

Moins surprenant que ses prédécesseurs, ce troisième volume retombe dans une histoire un peu plus classique de sauvetage du monde. Mais le côté barré des évènements surnaturels, la bonne exploitation des personnages, et la narration un peu plus convenue mais toujours sans failles, continuent de faire de l'ensemble un bon divertissement, en attendant un dernier tome que l'on espère à la hauteur.


Tome 4:

Le début de ce dernier volume voit Hikaru venir en aide à sa tante. L'occasion de revenir sur la relation entre les deux personnages, la tante de Hikaru ayant toujours tenté en vain de sortir sa nièce de son autisme. Un court passage assez touchant, bien que très classique.

Puis l'heure du vrai affrontement final arrive: alors que Hikaru part à la rescousse de Chika, sa camarade de classe possédée par une forme primaire du Maelström, le Coordinateur de l'évolution réapparaît, prêt à éliminer Chika qui constitue un trop grand danger dans la nouvelle étape de l'évolution qui se prépare. Mais Hikaru, soutenue par Exaether et le Maelström, parvient à convaincre le Coordinateur de lui laisser une chance de sauver son amie... Notre héroïne et les deux entités qui sont en elle parviendront-ils à sauver Chika et à renverser le cours de l'évolution ?

Après un troisième volume qui laissait un peu circonspect, ce quatrième tome voit l'auteur Nobuaki Tadano rester jusqu'au bout dans son trip. Hikaru, en sauveuse de l'humanité, va lutter contre le cours de l'évolution lui-même pour sauver tout le monde, à commencer par sa camarade de classe Chika. On regrettera ici la fadeur de ce final, qui, sans être mauvais, ne surprend en rien et termine l'oeuvre de manière très convenue. En effet, si Chika est devenue ainsi, c'est uniquement à cause de la solitude qu'elle éprouvait, solitude, une solitude que connaissait bien Hikaru avant qu'elle ne s'ouvre aux autres. Et cette fois-ci, c'est elle qui permettra à sa camarade de s'ouvrir, cet état de fait enfonçant le récit dans une ode à l'amitié un peu trop mièvre. Quant à Exaether et au Maelström, leur final ne brille guère que par des répliques convenues sur le fait qu'ils aient évolué en même temps que Hikaru. Et on ne parlera pas du Coordinateur, qui disparaît comme il est apparu.

Quoi qu'il en soit, ce quatrième tome est loin d'être mauvais pour autant. La mise en scène et le découpage de Tadano restent très fluides et agréables, et son trait clair, à la limite de l'épuré par moments, ainsi que sa narration assez posée et ses plans parfois contemplatifs, offrent à l'ensemble, jusqu'au bout, une atmosphère toute particulière.

Restant sympathique à suivre malgré tout, le final de 7 milliards d'aiguilles ne tient pas toutes promesses de par le fait qu'il reste trop convenu. La très bonne surprise du début d'année a laissé place ici à une petite déception. Mais une chose reste sûre: Nobuaki Tadano est un auteur à suivre.

Signalons qu'en fin de volume, nous retrouvons une histoire courte de Nobuaki Tadano d'une trentaine de pages, conçue avant 7 milliards d'aiguilles, et dont l'héroïne a inspiré Hikaru. Une historiette pas transcendante mais sympathique à suivre, histoire de prolonger un peu le plaisir, et qui tend à affirmer le goût de l'auteur pour les héroïnes décalées.
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